05/02/2009: Programme 5ème FESTIVAL EUROPEEN LATIN GREC (FELG) - du jeudi 26 (14h) au 29 Mars (13h) 2009, NANTES Sous le patronage de:
Partenariat européen : le LUXEMBOURG.
“Barbares, Métèques, Frontières: l'Autre”
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“Barbares, Métèques, Frontières: l'Autre”
Europe et cohésion sociale - Intervention de Marie PANAYOTOPOULOS - CASSIOTOU, Membre du Parlement européen (EPP-ED) - Commission Emploi et Affaires sociales
J’aimerais souligner tout d’abord l’importance de la Commission Emploi et Affaires sociales du Parlement dans le cadre de la cohésion territoriale et économique. Je souhaite en outre vous présenter nos efforts en matière de lutte contre la pauvreté. Je finirai mon intervention par quelques propositions concernant la politique familiale.
Le Traité de Rome, dans son préambule, fait référence à la réduction des écarts de développement entre les régions. Il est important qu’une base juridique existe en la matière. En effet, très souvent, l’absence de base juridique est un frein conséquent à l’action. La cohésion économique et sociale exprime la solidarité entre les États membres et les régions de l’Union. Elle favorise le développement équilibré du territoire communautaire, la réduction des écarts structurels entre les régions de l’Union, ainsi que la promotion d’une égalité des chances effective entre les personnes. Elle se concrétise au travers des diverses interventions financières, notamment celles des fonds structurels et des fonds de cohésion.
Les lignes directrices du Conseil ont souligné l’importance de la cohésion sociale et économique. Plus précisément, la ligne directrice 17 invite à « appliquer des politiques de l’emploi visant à atteindre le plein emploi, l’amélioration de la qualité et de la productivité du travail et le renforcement de la cohésion sociale et territoriale ». Il est important que ces lignes directrices soient reprises par la suite dans les plans nationaux. Toute politique décidée ou esquissée au niveau européen n’a de sens pour les citoyens que si elle est mise en œuvre aux niveaux national, régional et local. C’est pourquoi les fonds structurels et les fonds de cohésion sont pour nous des instruments de travail pour la cohésion sociale. Ils sont destinés à financer la politique régionale pour cette nouvelle période (2007-2013). Il me paraît nécessaire de mentionner les trois objectifs de cette politique.
Le premier objectif vise à résoudre les problèmes de développement en matière de croissance économique et d’emploi, tout en continuant à soutenir les régions qui n’auront pas achevé leur processus de convergence réelle. Il vise à accélérer la convergence des États membres et des régions les moins développés de l’Union par l’amélioration des conditions de croissance et d’emploi. Il convient de noter que les financements pour cet objectif représentent 81,5 % du total des ressources allouées.
Le deuxième objectif est la compétitivité régionale et l’emploi. Cet objectif vise à anticiper les changements économiques et sociaux, à promouvoir l’innovation, l’esprit d’entreprise, la protection de l’environnement et le développement du marché du travail inclusif des régions non couvertes par l’objectif de convergence. Il couvre 16 % du total des ressources allouées.
Le troisième objectif est la coopération territoriale européenne, qui vise à renforcer la coopération aux niveaux transfrontalier, transnational et interrégional, dans les domaines du développement urbain, rural et côtier, du développement des relations économiques et de la mise en réseau des petites et moyennes entreprises. Cet objectif est financé par le FEDER et représente 2,5 % du total des ressources.
La position du Parlement Européen en matière de cohésion économique et sociale peut se résumer de la façon suivante.
La cohésion économique et sociale est un impératif de solidarité essentiel pour la sauvegarde du consensus des citoyens des régions et des groupes sociaux sur l’attachement à l’Union elle-même. Par conséquent, elle doit rester un élément fondamental de la construction européenne. Le renforcement de la cohésion sociale par la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale est un impératif de nos jours, au regard de la crise économique à nos portes. Ce combat n’a cependant pas commencé aujourd’hui.
Déjà, en mars 2000, dans le cadre de la stratégie de Lisbonne, l’Union invitait les Etats membres et la Commission à prendre des mesures afin de donner un élan décisif à l’élimination de la pauvreté d’ici à 2010. En 2006, 16 % de la population de l’Union des 25 vivaient en dessous du seuil de pauvreté ; en 2008, le rapport conjoint sur l’inclusion sociale et la protection sociale montre que 68 millions d’Européens, dont 19 millions d’enfants, sont menacés de pauvreté.
Les plans nationaux sur la protection et l’inclusion sociale ont révélé que la pauvreté ne touche pas toute la population de la même manière. Les femmes sont les plus vulnérables, de même que différents groupes sociaux comme les chômeurs, les immigrants, les minorités ethniques et les jeunes. Il est évident que ces hauts niveaux de pauvreté et d’exclusion sociale représentent des fléaux pour le modèle social et le développement européen. Il est de notre devoir d’agir afin que l’Union se montre à la hauteur de ses engagements en faveur de la solidarité, de la justice sociale et d’une plus grande cohésion. Nous disposons de mécanismes pour cela.
J’aimerais ainsi mettre en exergue le nouveau mécanisme, à savoir le programme PROGRESS pour la période 2007-2013. Ce programme comporte un volet important visant à soutenir l’inclusion sociale et la protection sociale. C’est dans le cadre de ce volet qu’il convient d’agir afin de lutter contre la pauvreté des enfants, promouvoir l’inclusion active des personnes les plus défavorisées dans la société, garantir des pensions adéquates et viables, assurer l’égalité d’accès aux soins de santé et de longue durée. Nous sommes confiants quant à la volonté des acteurs nationaux de s’engager pour la mise en œuvre de ce programme. Il appartient en l’occurrence aux acteurs nationaux de formuler des propositions afin que ce programme ait des effets réels aux niveaux national, régional et local.
Au sein du Parlement, nous avons eu l’occasion d’analyser la question de la pauvreté des enfants à partir de travaux réalisés par des experts et du rapport de la Commission sur la pauvreté des enfants. Ce phénomène de pauvreté des enfants repose sur des facteurs divers. Toutefois, il convient de remarquer que c’est le manque d’aides et de subventions au niveau national qui provoque réellement la pauvreté. Cette dernière touche surtout les familles touchées par le chômage, les familles monoparentales et les familles nombreuses, mais aussi les parents de faibles revenus. La pauvreté concerne aussi les régions dans lesquelles l’activité professionnelle est faible. Toutefois, les solutions existent. Elles reposent sur :
L’année 2010 sera l’année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Les propositions que je viens d’énumérer pourraient être mises en œuvre dès 2009, afin que l’année 2010 soit l’occasion de prévenir la pauvreté et de faire un bilan sur les actions passées et à venir.
La politique favorable à la famille garantit la cohésion sociale. Nous sommes actuellement face à un phénomène de recul de la natalité et de vieillissement de la population. Il existe donc une menace de fracture des systèmes sociaux. La réaffirmation des valeurs éthiques et morales, leur diffusion aux niveaux scolaire, médiatique et familial, permettraient de faire face efficacement aux problèmes croissants de notre société et d’assurer la cohésion sociale en Europe. Afin de contribuer à créer des politiques ayant pour objectif de parvenir à une plus grande cohésion sociale, l’Union européenne évalue continuellement l’évolution démographique et sociale, ainsi que la qualité de vie des citoyens européens. La semaine prochaine se tiendra le Forum démographique qui sera l’occasion de discuter de ces questions. Les propositions existent depuis que le Livre Vert a ouvert la discussion. L’objectif est de mettre en place des conditions permettant un renouvellement démographique en Europe, en apportant un plus grand soutien aux familles et aux parents potentiels et en encourageant davantage l’égalité entre les hommes et les femmes, à travers une meilleure conciliation entre vie professionnelle, formation et vie familiale.
L’Alliance européenne pour la famille est une proposition lancée pendant la Présidence allemande. Elle ne doit pas être laissée de côté. Elle doit servir de plateforme de discussion notamment avec les ONG et le Réseau d’échange de bonnes pratiques entre les États membres, en vue de relever plus efficacement les défis du changement démographique. L’allongement de l’espérance de vie permet aujourd’hui de voir cohabiter plusieurs générations. C’est sur cette collaboration intergénérationnelle que reposent nos espérances pour une meilleure cohésion sociale européenne.
Le titre de la conférence a explicitement parlé d'une Europe de la solidarité en tant que notre défi pour le demain. Le nouveau président de la section d'EESC pour des affaires sociales, l'emploi et la citoyenneté, Leila Kurki (groupe de FI/Employees), a souligné : « Une politique sociale qui encourage la solidarité n'est pas un luxe ; c'est une nécessité. La solidarité est notre succès européen commun et doit devenir une réponse à nos problèmes européens communs ». Au moment où, la question pressante est comment rassembler le courage des propositions formulées par les organismes de société civile pour montrer plus de solidarité à toutes les étapes avec la timidité et la modestie de l'action de la part des établissements publics.
Les participants à de diverses occasions ont accentué que la solidarité peut être analysée à plusieurs niveaux : solidarité parmi des citoyens, solidarité parmi les établissements qui doivent joindre leurs efforts d'améliorer des défis de mondialisation de réponse, mais, surtout, solidarité parmi des générations. En tant que président de l'intergroup de famille du Parlement européen, Mme Panayotopoulos-Cassioutou a précisé : « De nos jours la société ne peut pas se développer sans valeurs humaines et sans solidarité. La crise courante la met davantage dans l'évidence maintenant que jamais. Le premier endroit où ces valeurs peuvent être apprises et développées est la famille ». Les familles sont la clef pour le développement des sociétés mutuellement de support et socialement équilibrées. Néanmoins, les familles, particulièrement pauvres ceux, sont les premières victimes de la crise économique, et car un tel besoin d'être aidé.
Mais la solidarité ne découle pas automatiquement de la croissance économique ; elle exige l'engagement fort et l'action. Pendant un temps très long la famille n'a eu aucun appui des services publics. La crise économique d'aujourd'hui et les difficultés sociales prouvent que les services publics devraient adopter des politiques spécifiques en faveur du famille.
Celles-ci doivent converger dans un dosage des politiques macroéconomiques qui implique l'aide financière, davantage et de meilleurs services tels que des soins des enfants, et des arrangements de temps de travail pour permettre un équilibre entre le famille et la vie professionnelle. Un exemple mentionné par plusieurs participants était la réduction de TVA sur les marchandises enfant-connexes. Le Conseil de Ministres, qui discute à l'heure actuelle une proposition de la Commission pour la réduire, a été fortement invité à adopter le texte de la proposition pendant qu'elle se tient maintenant.
Source : EESC
Soyez les bienvenus sur ces pages consacrées à mes activités de député européen. Elles constitueront l’occasion de communiquer entre nous et je vous remercie d’avance pour toute idée pouvant enrichir notre action.
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