16/05/2006: Intervention de Mme Panayotopoulos-Cassiotou à la Conférence organisée à Paris par le Comité Européen pour les Enfants de Parents Détenus (EUROCHIPS), la Fédération des Relais Enfants-Parents et la Fondation Bernard Van Leer
Sur proposition de la députée européenne Mme Roselyne Bachelot, Mme Panayotopoulos-Cassiotou, Député européenne pour la Grèce et Présidente de "l'Intergroupe Famille et Protection de l'Enfance au Parlement Européen", était invitée à introduire la Conférence ayant pour thème les enfants de parents détenus et les perspectives européennes, organisée à Paris, ce vendredi 12 mai, par le Comité Européen pour les enfants de parents détenus (EUROCHIPS), la Fédération des Relais Enfants-Parents et la Fondation Bernard Van Leer.
La Conférence, à laquelle a participé un grand nombre d'experts relatifs au monde carcéral -juristes, psychologues, représentants d'associations familiales et journalistes, avait pour objectif de mettre en lumière les difficultés rencontrées par les enfants de parents détenus, et de débattre sur les mesures possibles en vue d'améliorer la vie de ces enfants sur le plan affectif, psychologique et éducatif.
Compte tenu du fait que chaque année, en Europe, 700 000 enfants sont séparés de leur parent détenu, Mme Panayotopoulos a souligné dans son intervention qu’à priori, l'incarcération du parent ne devrait pas interférer sur l'existence et la fréquence du droit aux relations personnelles avec l'enfant. Compte tenu du fait que, la plupart du temps, les besoins psycho-affectifs des enfants ne sont pas pris en considération lors de l'incarcération de leurs parents et qu'ils subissent le poids de la condamnation de ces derniers, des mesures d'accompagnement, notamment de nature socio-éducative, devraient être mises en place pour permettre la reconstruction de l'harmonie familiale et la réinsertion sociale et professionnelle après la période de détention.
Mme Panayotopoulos a noté qu'une politique spécifique de protection maternelle et infantile en milieu carcéral devrait être adoptée dans le cas où l'application de sanctions alternatives à l'emprisonnement est impossible. A cet effet, l'environnement de l'enfant en prison devrait être adapté à ses besoins et impliquer notamment la création d'espaces de jeux, une alimentation et des soins de santé appropriés, des contacts avec l'extérieur etc.
En outre, la Députée européenne a mentionné la recommandation sur les nouvelles règles pénitentiaires européennes adoptée en janvier 2006 par le Conseil de l'Europe, qui invite, entre autres, les Etats membres à prévoir des modalités de visites permettant aux détenus de maintenir et de développer des relations familiales de façon aussi normales que possible. Selon Mme Panayotopoulos, la proximité du lieu d'incarcération avec le domicile familial et la simplification des procédures de visites sont autant d'éléments qui favoriseraient le maintien des relations familiales.
Enfin, force sera d’espérer que la Communication de la Commission européenne sur les droits de l’enfant, prévue pour le mois de juin 2006, couvrira également la situation des enfants de parents détenus.
Sur proposition de la députée européenne Mme Roselyne Bachelot, Mme Panayotopoulos-Cassiotou, Député européenne pour la Grèce et Présidente de "l'Intergroupe Famille et Protection de l'Enfance au Parlement Européen", était invitée à introduire la Conférence ayant pour thème les enfants de parents détenus et les perspectives européennes, organisée à Paris, ce vendredi 12 mai, par le Comité Européen pour les enfants de parents détenus (EUROCHIPS), la Fédération des Relais Enfants-Parents et la Fondation Bernard Van Leer.
La Conférence, à laquelle a participé un grand nombre d'experts relatifs au monde carcéral -juristes, psychologues, représentants d'associations familiales et journalistes, avait pour objectif de mettre en lumière les difficultés rencontrées par les enfants de parents détenus, et de débattre sur les mesures possibles en vue d'améliorer la vie de ces enfants sur le plan affectif, psychologique et éducatif.
Compte tenu du fait que chaque année, en Europe, 700 000 enfants sont séparés de leur parent détenu, Mme Panayotopoulos a souligné dans son intervention qu’à priori, l'incarcération du parent ne devrait pas interférer sur l'existence et la fréquence du droit aux relations personnelles avec l'enfant. Compte tenu du fait que, la plupart du temps, les besoins psycho-affectifs des enfants ne sont pas pris en considération lors de l'incarcération de leurs parents et qu'ils subissent le poids de la condamnation de ces derniers, des mesures d'accompagnement, notamment de nature socio-éducative, devraient être mises en place pour permettre la reconstruction de l'harmonie familiale et la réinsertion sociale et professionnelle après la période de détention.
Mme Panayotopoulos a noté qu'une politique spécifique de protection maternelle et infantile en milieu carcéral devrait être adoptée dans le cas où l'application de sanctions alternatives à l'emprisonnement est impossible. A cet effet, l'environnement de l'enfant en prison devrait être adapté à ses besoins et impliquer notamment la création d'espaces de jeux, une alimentation et des soins de santé appropriés, des contacts avec l'extérieur etc.
En outre, la Députée européenne a mentionné la recommandation sur les nouvelles règles pénitentiaires européennes adoptée en janvier 2006 par le Conseil de l'Europe, qui invite, entre autres, les Etats membres à prévoir des modalités de visites permettant aux détenus de maintenir et de développer des relations familiales de façon aussi normales que possible. Selon Mme Panayotopoulos, la proximité du lieu d'incarcération avec le domicile familial et la simplification des procédures de visites sont autant d'éléments qui favoriseraient le maintien des relations familiales.
Enfin, force sera d’espérer que la Communication de la Commission européenne sur les droits de l’enfant, prévue pour le mois de juin 2006, couvrira également la situation des enfants de parents détenus.